Qu’allez-vous raconter dans ce nouveau spectacle ?
Des idioties comme d’habitude ! (rires) Plus sérieusement, c’est un spectacle autobiographique, comme le premier, mais qui s’intéresse à ce que la notoriété a changé dans ma vie et dans celle de mes parents. J’aborde des thèmes très universels : mes 50 ans, la peur de vieillir, la solitude, mes croyances et superstitions qui régissent un peu mon quotidien, ma relation avec ma chienne Duchesse, ou encore mon éducation chez les bonnes sœurs. Je pense que chacun peut se retrouver, à un moment ou à un autre, dans un thème que j’aborde.
Ce spectacle est-il plus personnel que le précédent ?
Plus personnel, je ne sais pas, mais plus intime, c’est certain. Le premier est arrivé très vite, j’étais encore dans l’énergie de ma vie d’avant, je sortais des avions. Les gens venaient me découvrir. Pour celui-ci, je savais que j’étais attendu au tournant. Mon metteur en scène m’a poussé à aller plus loin, à me dévoiler davantage. Je parle beaucoup plus de qui je suis, plutôt que de ce que je représente. Ce spectacle est plus tendre, aussi.
La représentation de Livry-Gargan affiche complet depuis plusieurs semaines. Comment expliquez-vous cet engouement ?
Je suis toujours surpris, parce que je suis de nature anxieuse et j’ai toujours peur que la salle ne se remplisse pas. Alors quand je vois le public au rendez-vous, je me dis que je ne me suis pas trompé. Pour moi, la vraie validation vient de la salle. Le show a évolué, il durait 1h au début, il fait 1h40 aujourd’hui. On vit dans un monde anxiogène et angoissé, alors j’essaye d’offrir une bulle d’oxygène, avec beaucoup de dérision et d’auto-dérision pour que les gens oublient un peu tout ça. Et ce qui me réjouit, c’est que je retrouve aussi le même enthousiasme pour mon spectacle avec le public de Drancy, où je me produirai le 19 décembre.
Pourquoi sept ans entre les deux spectacles ?
Parce que je suis un fénéant ! (rires) Plus sérieusement, j’ai joué dans une pièce de Laurent Ruquier. On a tourné pendant presque deux ans et demi. J’étais également un peu angoissé à l’idée d’écrire un deuxième spectacle : je me sentais attendu… mais pas avec des fleurs ! Il m’a fallu du temps pour trouver ce que je voulais raconter.
Vous avez également joué dix dates aux États-Unis en septembre. Était-ce un rêve d’enfant ?
Pas du tout, mais ça l’est devenu ! Quand on m’a annoncé que j’allais jouer là-bas, j’ai trouvé ça incroyable. J’ai sillonné ces villes pendant des années en tant que steward, et j’y retournais cette fois comme artiste, transporté par les équipages des avions dans lesquels j’ai travaillé. La boucle était bouclée. Je ne savais pas du tout quel public j’allais retrouver. Finalement, les expatriés me connaissaient bien, notamment grâce aux podcasts des Grosses Têtes. Ils m’ont dit qu’avec mon accent et mes anecdotes, j’étais comme « un morceau de fromage de France ». L’expression m’a beaucoup fait rire. Il y a eu un instant sur Broadway où on s’arrête et on se dit qu’on joue vraiment à Broadway.
Vous êtes sociétaire des Grosses Têtes depuis 2016. Vous vous amusez toujours autant ?
Evidemment ! Au début, j’étais fébrile. Aujourd’hui, c’est devenu un vrai terrain de jeu. L’émission m’a beaucoup apporté au niveau du sens de la répartie, du timing… Le plateau change tout le temps, on est une soixantaine à tourner, et je ne connais aucun autre endroit où l’on croise autant de personnalités différentes.
On parle d’une fiction prévue pour 2026…
La fiction arrive, mais avec un peu de retard. Il y a quelques obstacles mais je sais que j’y arriverai. Tous ceux que je connais qui ont monté une fiction ont vécu un parcours chaotique. Frédéric Lopez m’a confié que la sienne avait mis 8 ans à voir le jour. Moi, ça ne fait que deux ans. Normalement, elle devait voir le jour fin 2026. Je suis également à l’écriture de mon 3ème spectacle car j’ai encore beaucoup de choses à dire !
Infos pratiques
Infos pratiques
Spectacle « Tombé du ciel »
10 janvier 2026 à 20h30
Centre Culturel Cinéma Yves-Montand
Durée : 1h20
Tout public
COMPLET !
Restauration par Les Ritaliens
