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« Une nuit chez Musset », un concert-littéraire avec Francis Huster et Hélène Tysman
Vendredi 7 juin 2024 à 20h30 au Centre Culturel Cinéma Yves Montand
Tarifs : de 19 € à 29 €
Interview de Francis Huster
Comment avez-vous travaillé avec Hélène Tysman pour la création de ce spectacle ?
Nous avons choisi ensemble les meilleurs extraits d’Alfred de Musset et de Chopin, c’était un exercice très fort. Sur scène, nous sommes complémentaires, Hélène est une virtuose technique qui fait vivre la légèreté de Chopin à travers son piano et moi qui lit les textes plus sombres de Musset. Nous passons de l’ombre à la lumière et cela marche bien sur le public qui se laisse porter par ce mélange.
De plus, je connais bien Musset car j’ai interprété et mis en scène plusieurs de ces œuvres à la Comédie Française et c’est toujours un plaisir de le retrouver.
Après tant d’années à travailler sur scène, au cinéma ou à la télévision, quelle est votre relation avec le public ?
Quand je rencontre le public, je rencontre une famille. J’ai l’impression de les connaître et eux aussi, c’est un sentiment inexplicable et bouleversant. Je remercie par avance du fond du cœur les spectateurs qui amèneront leurs enfants voir ce spectacle, car ce sera pour eux l’occasion de découvrir la relation entre la musique et le théâtre, qui va les habiter pour le restant de leur vie.
Est-ce qu’il y a des rencontres, des moments dans votre carrière qui vous ont particulièrement marqué ?
J’ai eu la chance de faire des rencontres sublimes tout au long de ma vie. Dans le théâtre, Jean-Louis Barrault était comme un frère, et sans lui, je ne serais pas allé à la Comédie Française, je m’imaginais plutôt au cinéma. Je pense aussi à François Florent, fondateur du Cours Florent d’art dramatique à Paris, et grâce à qui j’ai tout appris du métier. J’ai aussi eu l’occasion de me faire diriger par des metteurs en scène étrangers comme Terry Hands et Otomar Krejča, qui m’ont ouvert les yeux sur le monde.
Avez-vous d’autres projets en cours ?
Oui, j’ai un projet de tournage pour une série policière qui passera sur TF1. Je vais aussi bientôt retrouver Claude Lelouch pour le tournage d’un film et j’en suis fou de joie, mais je ne peux pas vous en dévoiler plus pour l’instant !
Interview de Hélène Tysman
Quel est votre parcours en tant que pianiste ?
J’ai commencé le piano vers l’âge de 4 ans. J’ai vécu dans une famille où la musique était comme une religion, d’ailleurs ma sœur est également pianiste professionnelle.
Je suis rentrée au conservatoire de Paris à 15 ans puis j’ai voyagé en Allemagne et en Autriche dans ma vingtaine afin de participer à de nombreux concours internationaux.
Aujourd’hui, en plus d’être pianiste, je coach des artistes et musiciens et je les accompagne dans leurs parcours.
Comment vous êtes-vous rencontrés avec Francis Huster ?
Cela remonte à environ 10 ans. Nous nous sommes rencontrés par hasard alors que je sortais du Concours International de piano Frédéric Chopin à Varsovie. C’est Francis qui a eu l’idée d’associer des textes de Musset sur la musique de Chopin. Je suis très heureuse de l’avoir rencontré, c’est fou de se dire que nous nous côtoyons depuis aussi longtemps ! Nous avons commencé « Une nuit chez Musset » en 2012. À chaque fois que nous nous retrouvons, nous avons changé et cela se ressent dans le spectacle.
Comment avez-vous conçu « Une nuit chez Musset »?
Chacun a voulu choisir ce qui lui tenait le plus à cœur. Les textes n’ont donc pas été choisis au hasard et c’est pareil avec les extraits de Chopin. Nous avons fait une sélection très concise avec l’idée de tenir les spectateurs en haleine du début à la fin de ce voyage littéraire et musical. Finalement, le spectacle est très moderne ! Musset et Chopin nous prennent au cœur et au ventre car ils parlent d’humanité, de conflits intérieurs, de regrets et d’amours, des thématiques qu’on retrouve aujourd’hui partout autour de nous.
Quel est votre rapport au public ?
C’est magique ! Je dis toujours que la musique raconte une histoire et j’adore voir cela à travers le public. Quand on est sur scène, on ressent l’énergie des spectateurs qui imaginent cette histoire en écoutant la musique. Je considère que le public participe à créer un spectacle unique et c’est pour cela que je me réjouis de venir à Livry-Gargan pour partager ce moment.