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La Marquise de Sévigné a laissé son empreinte à Livry-Gargan. Elle séjourna longuement à l’abbaye de Notre-Dame de Livry dont le lac de Sévigné est aujourd'hui le seul vestige.

Construite en 1197, l'abbaye fut fondée par le roi Philippe-Auguste en personne pour honorer la mémoire d’un des membres de la famille Garlande, seigneurs de Livry.

Elle fut placée sous le patronage de la Vierge Marie et consacrée par Eudes de Sully, alors évêque de Paris, en 1197. Les religieux qui y habitaient avaient pour mission de garder le tombeau des Garlande, et priaient Dieu pour le repos de l'âme de ce seigneur. La vie monastique était partagée entre l'étude, la psalmodie, le travail manuel, l'obéissance, et la pauvreté. Une quarantaine d'abbés se succédèrent jusqu'à la Révolution.

Le plus célèbre maître des lieux fut l’abbé de Coulanges (de 1664 à 1687). Célèbre grâce aux récits de sa nièce encore plus célèbre, Marie de Rabutin Chantal, mariée à un noble breton : le marquis Henri de Sévigné. La Marquise de Sévigné s’étend dans ses lettres à sa fille sur la beauté de Livry qu’elle trouve « au dessus de tout ». Elle séjourna à l’Abbaye surtout à partir de la mort de son mari en 1651, et continua même après la mort de son oncle. Elle s’éteignit en 1696.

En 1766, l’abbé de Malherbe reçut à l’Abbaye de Livry Horatio Walpole, écrivain anglais dont le roman « Le château d’Otrante » lança le mouvement du roman gothique. Dans sa correspondance, le romancier célébrera le talent de Madame de Sévigné.

À la Révolution, l’Abbaye (et tous ses biens avec) fut confisquée et vendue, en deux lots.

Au XIXe siècle, le Vice-Amiral Jacob en fit sa demeure de 1842 jusqu’à sa mort en 1854.

Les eaux thermales de Sévigné

Il s’en est fallu de peu pour que Livry-Gargan ne devienne une station thermale.

En 1864, Robert de Vey, alors propriétaire des lieux, fait faire des fouilles qui mettent à jour quatre sources baptisées Sévigné, Sainte-Marie, Notre-Dame-de-Livry et Amiral Jacob.

Les propriétés thérapeutiques des eaux furent expertisées et classées au même titre que celles d’Enghien. Monsieur de Vey fit alors construire et vendre des lots pavillonnaires autour du lac, une vente qui se poursuivit à sa mort en 1884. Il avait déjà vendu des terres en 1865 à la Société de Sévigné-les-Eaux et d’autres sociétés exploitèrent successivement les sources. Cependant, les curistes n’étaient pas nombreux.

En 1912 la ville demande à être classée « station hydrominérale » mais ce statut lui est refusé le 17 novembre 1912, très certainement sous l’influence de politiciens d’Enghien.

C’est la fin de l’aventure thermale pour Livry.

En 1923, l’urbanisation du quartier de l’Abbaye s’achève.

Puis, en 1979, la ville rend hommage à Madame de Sévigné en faisant mettre une plaque près du lac désormais privé du marronnier sous lequel elle aimait s’asseoir et qui fut abattu par les Allemands pendant la guerre de 1870.

Depuis, les eaux du lac reposent en paix et apportent calme et sérénité à ses riverains.

Quelques anecdotes autour du lac

Livry-Gargan ou Livry-Sévigné ?

Livry-Gargan aurait pu tout aussi bien s’appeler Livry-Sévigné. En effet, lors de la transformation du nom de Livry en Livry-Gargan en 1912, certains ont exprimé leur déception, ils auraient préféré accoler « Sévigné » plutôt que le nom de l’industriel « Gargan ».

Les guerres

Pendant la guerre de 1870, l’Abbaye et son parc furent pillés, saccagés et occupés par les Allemands. Après la guerre, les travaux nécessaires furent très coûteux.

Pendant la Première Guerre Mondiale, l’Abbaye servit de caserne aux troupes françaises de passage.

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